Construction de Kèpos : notre vision

Les membres fondateurs du projet Kèpos se sont réunis en avril 2018 pour construire la vision qui préside à leur initiative. En voici les principaux éléments :

La vision qui nous réunit

Nous, entrepreneurs engagés dans la transition écologique et solidaire, nous réunissons pour créer un collectif d’échange et de mutualisation. Il fournira le cadre dans lequel soutenir le développement de nos activités respectives, à travers le partage et la rencontre, en interaction les uns avec les autres. Dans un souci de résilience, cette communauté d’entreprises offrira l’entraide et la solidarité que chacun est en droit d’attendre des autres. Elle veillera à ce que nos activités entrepreneuriales franchissent des caps, de manière viable économiquement et soutenable écologiquement.

Pour cela, nous voulons apprendre des choses ensemble, grâce à chacun d’entre nous, et faisons le choix de partager connaissances, compétences ou ressources, afin de créer des communs à la portée de tous les membres de la communauté. La coopération nous permettra ensemble de répondre aux enjeux qui se posent aujourd’hui aux sociétés humaines et à nos entreprises.

Cette communauté de travail et d’expériences se déploiera à travers un réseau de lieux partagés, permettant de valoriser entre nous les avantages de la proximité géographique. Elle se matérialisera également sous formes d’événements sur notre territoire, mettant en valeur la dynamique que nous portons. Ouverts sur le monde et sur autrui, nous voulons que notre collectif rayonne sur l’extérieur, au service de l’accomplissement de la transition écologique et solidaire.

Partant du constat d’un lien distendu des entreprises avec la nature, nous nous voyons comme partie intégrante de celle-ci, et voulons y retisser des liens harmonieux. Nous pensons que c’est là un héritage important que nous pourrons transmettre à nos enfants. En voyage sur cette planète, nous nous mettons en mouvement et souhaitons que notre action soit au service de toutes les formes de vie. Cela relève pour nous de notre responsabilité individuelle et collective.

La transition que nous voulons mettre en œuvre

La transition écologique et solidaire est une réponse aux désordres, écologiques bien sûr, mais plus largement systémiques, auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui. La concevoir et la mettre en œuvre nous demande de faire les choses différemment de ce que nous avons appris, de penser hors du cadre. En cela, elle nous incite à nous surpasser pour inventer de nouveaux modèles de vie et d’activités. Elle nous invite à construire des organisations résilientes, nous permettant d’anticiper et de nous adapter à des conditions de vie en changement rapide.

Les idées qui nous animent dans cette transition sont celles de sobriété dans l’usage que nous faisons des ressources, de durabilité des modes de vie que nous contribuons à construire, et de respect des êtres vivants et des personnes qui nous entourent. Pour nous, la transition à opérer nous incite à nous voir comme faisant partie des écosystèmes naturels. Dès lors, les problématiques écologiques doivent être au cœur de nos activités, afin que nous créions des modèles intégrant l’humain et son environnement. Les questions environnementales ne sont donc pas pour nous des contraintes, mais des aiguillons.

C’est là une mutation radicale et multidimensionnelle, qui construit plus qu’elle ne détruit : c’est une évolution plus qu’une révolution. Concrètement, nous faisons le choix, autant que possible, de l’agriculture biologique et locale, du zéro déchet, du recyclage, des low techs, d’une amélioration sensible de notre bilan carbone, du maintien de la biodiversité dans nos interactions avec notre environnement, d’un partage équitable de la valeur que nous créons, etc… Il s’agit de construire en la matière de nouveaux cycles vertueux. Nos modes d’organisation se réclament de la même logique, avec une option préférentielle pour la coopération, l’écoute et la bienveillance. Sur ce chemin, chacun avance à son rythme, à son niveau.

Nos lignes rouges

Nous pensons collectivement que notre engagement se traduit également par des lignes rouges que nous ne souhaitons pas franchir. Tout d’abord, notre démarche se veut indépendante et apolitique. Elle ne sera pas instrumentalisée par qui que ce soit et ne rentrera dans aucun clientélisme politique. Dès lors, elle refuse les effets d’affichage de type green washing ou social washing. Notre engagement au service de la transition est sincère, et nous nous donnerons les moyens qu’il le reste. Nous ne sommes pas et ne serons pas des marginaux.

Nous souhaitons nous protéger des logiques individualistes : par exemple, un membre de notre groupe qui se couperait du collectif, des personnes extérieures prédatrices de nos savoir-faire, ou encore une place trop importante laissée aux calculs et aux intérêts personnels. Notre engagement est réfléchi, mais c’est un engagement du cœur, qui mobilise ce que nous sommes, nos valeurs et notre motivation. Nous nous inscrivons dans une démarche de dialogue, dans et hors de notre groupe, avec toute personne aux opinions différentes.

Nos activités relèvent d’une logique de consommation responsable, refusant toute démesure en la matière. Elles ne prospèrent pas sur la surenchère technologique et prônent le ralentissement plutôt que l’accélération. Nous ne voulons pas que nos activités contribuent à ce qui détruit la vie. Et enfin, notre souci de la personne humaine implique le respect absolu de l’être de chacun : personne ne peut être instrumentalisé et tout un chacun sera valorisé. Car l’approche écologique que nous défendons est aussi une approche sociale, l’un n’allant pas sans l’autre.

Les parties prenantes de la démarche sont :

Centre Albert Jaeger (Saulcy-sur-Meurthe, 88)

Claire Zuliani (Epinal, 88)

Holoprest (Nancy, 54)

I Wood (Xirocourt, 54)

La Cantoche (Nancy,54)

lagence235 (Nancy, 54)

La plume à l’oreille (Besançon, 25)

L’atelier de Caroline Antoine (Tombaline, 54)

Les Fermiers d’Ici (Nancy, 54)

L’Héritage (Nancy, 54)

Saulcy EnVert (Saulcy-sur-Meurthe, 88)

Transhumanz (Nancy, 54)

Emmanuel Paul de Kèpos

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