L’agence de communication responsable Comm’ un avenir soufflait sa première bougie le 4 janvier dernier, à cette occasion, nous avons posé quelques questions à sa fondatrice, Anne-Sophie Gall, sur son parcours et les perspectives du projet.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Anne-Sophie Gall et j’ai débuté mon parcours en communication par un DUT Communication des Organisations à l’IUT Charlemagne à Nancy. J’ai ensuite poursuivi en Master Stratégie et Conseil en Communication à la Faculté de Lettres et des Sciences Humaines de l’Université de Lorraine. Ma passion pour le chant et le secteur musical me destinait plutôt à travailler dans cette voie, mais ma progressive prise de conscience des enjeux environnementaux m’a amenée à repenser mes projets professionnels. C’est en 2018 que je commence à m’engager dans diverses associations écologiques, en particulier Greenpeace et La Cantoche. Le besoin de retrouver du sens dans ma vie professionnelle me pousse à quitter mon poste de Chargée de communication à la Ville de Ludres. L’idée de créer un projet en lien avec la transition écologique m’apparaît désormais comme une évidence. Après quelques mois de réflexion, je décide de me lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat en proposant mes compétences en communication aux structures engagées située dans la Métropole du Grand Nancy.
Qu’est-ce que Comm’ un avenir ?
L’objectif premier de ce projet réside dans le soutien que j’apporte aux initiatives vertueuses de mon territoire. Les associations et petites structures souffrent souvent d’un manque de visibilité et de ressources humaines ou matérielles en terme de communication. En les aidant dans leur communication, les structures auront la possibilité de toucher un plus large public et de démocratiser les problématiques d’enjeux climatiques et sociétaux.
En ce qui concerne, le terme « Agence », je suis consciente que ce dernier est connoté. Cependant, Comm’ un Avenir relève d’une réelle alternative aux agences de communication classiques. Ce terme permet de rassembler, en un seul mot, les différents champs d’action sur lesquels je peux intervenir : gestion des réseaux sociaux, communication print, identité visuelle, éco-conception, relations presse mais également la réalisation de plans de communication.
Je travaille pour le moment seule pour différentes structures, telles que day by day, Décor’Jardin, les Fermiers d’ici ou la coopérative anti-gaspi Arlevie. Grâce à la mise en réseau de Kèpos, j’ai également pu œuvrer à la communication de Fibricoop, coopérative de réemploi de textiles usagés issus de blanchisseries industrielles.
Comment en êtes-vous arrivée à imaginer cette nouvelle activité professionnelle ?
Cette idée d’agence responsable vient de mes engagements associatifs. Le manque de moyens en interne, qu’ils soient d’ordre humain, communicationnel ou financier, m’a poussé à créer ma propre entreprise au service de l’intérêt général. Bien qu’il existe une dissonance entre la communication et la transition écologique : l’un agit plutôt dans une vision court-termiste, tandis que le second s’inscrit dans le long terme, j’ai décidé de m’intéresser aux alternatives de la communication responsable. Cette dernière se démarque des messages poussant à la surconsommation ou la production de supports très énergivores. Chacune de mes missions est donc pensée de manière à limiter ses impacts : utilisation de logiciels open source, choix de supports écolabellisés et prestataires engagés, diffusion de messages clairs et transparents en accord avec les objectifs de développement durable, etc.
En quoi votre projet contribue à la transition écologique et solidaire de son territoire ?
Le projet Comm’ un avenir contribue à la transition du territoire nancéien en soutenant des initiatives écologiques et sociales en faveur d’une meilleure intégration du territoire dans les enjeux de demain. Véhiculer des messages de sobriété me tient particulièrement à cœur, la transmission de connaissances est un levier indispensable à la sensibilisation à l’écologie des générations actuelles et futures. C’est pourquoi j’interviens également dans le cadre de la Licence Information et Communication de la Faculté de Lettres de Nancy, afin de partager mes expériences et montrer qu’une synergie entre écologie et communication est possible.
Consciente du manque en interne des associations, je propose un tarif solidaire et engagé de -20 % sur l’ensemble des services proposés. Bien qu’au départ Comm’ un avenir se destinait à la communication des associations, celle-ci s’oriente aujourd’hui vers tout type d’acteur de l’ESS portant des valeurs fortes et se donnant les moyens de les appliquer.
Comment envisagez-vous la suite de l’aventure ?
J’envisage la suite de l’agence à plusieurs. En effet, les propositions de contrats et la charge de travail s’accumulant, il devient de plus en plus difficile de travailler seule. Les demandes se multipliant, le projet tend également à élargir sa zone d’activité à la région Grand Est. J’aimerais, d’autre part, aller plus loin dans la réflexion et la réalisation des supports de communication responsable en creusant tous les aspects de l’éco-responsabilité et renforçant mes liens avec les structures engagées du territoire.
Merci !
Alexandra Casas de Kèpos